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La tension monte à la Société Générale suite à l’annonce d’une réduction du télétravail à un jour par semaine, au lieu des deux jours actuellement accordés. Les syndicats, dont la CFDT, la CFTC et la CGT, jugent cette décision comme une “annonce brutale”, soulignant qu’elle constitue une rupture du contrat de confiance établi avec les employés, qui avaient organisé leur vie personnelle autour de ce système de télétravail.
Pour exprimer leur mécontentement, les syndicats ont lancé une opération inédite le jeudi 3 juillet, intitulée “Tous sur site”. Cet événement a pour but de rassembler tous les employés dans les locaux de l’entreprise pour démontrer les conséquences d’un retour massif au bureau. Adeline Foucher, responsable missions à la Société Générale, témoigne des difficultés rencontrées : “Il n’y a plus de place sur les parkings, pas assez de bureaux, certains sont allés se connecter dans d’autres étages”.
Les syndicats s’interrogent sur la finalité de cette décision, craignant qu’elle ne soit un moyen de réduire les effectifs à moindre coût.
Un mail envoyé aux salariés par le directeur général Slawomir Krupa a révélé que cette mesure ne prendra pas effet immédiatement, car la direction doit dénoncer l’accord d’entreprise sur le télétravail, ce qui implique un délai légal de 15 mois. Cela laisse cependant entrevoir des défis majeurs pour les employés, qui craignent pour leur équilibre personnel. Priscilla Mariapragassam, “product owner” au sein de la banque, témoigne : “C’est la première fois en 23 ans de carrière que je fais grève, ça va vraiment changer notre vie”.
Les syndicats soulignent que de nombreux salariés ont pris des décisions de vie en tenant compte des jours de télétravail. Certains ont déménagé plus loin, modifiant leurs systèmes de garde d’enfants ou leurs trajets quotidiens. Ce changement annoncé ne met pas seulement en péril leur confort, mais a aussi un impact significatif sur leur charge de travail et leur bien-être.
Tout en cherchant à créer du lien et de la créativité entre les équipes, la direction ne semble pas prendre en compte le contexte social difficile au sein de l’entreprise, comme le dénoncent les syndicats. L’angoisse grandit chez de nombreux salariés : “Que dois-je faire à part démissionner après plus de 20 ans dans le groupe ?”, s’interroge un employé. Une inquiétude partagée par beaucoup alors que la Société Générale n’a pas souhaité commenter cette situation tendue.
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