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La ménopause, qui touche plus de 17 millions de Françaises de 45 ans et plus, est un sujet encore méconnu et délicat à aborder au travail. Un récent sondage révèle que 53% des femmes ménopausées n’en parlent à personne dans leur entreprise, et qu’une sur quatre a déjà caché ses symptômes par crainte de discrimination. Les manifestations physiques de cette période, comme les bouffées de chaleur, la fatigue et le brouillard mental, sont souvent vécues dans le silence, provoquant une gêne importante au sein du milieu professionnel.
Samantha, 54 ans et résidente à Paris, témoigne des difficultés à vivre avec ces symptômes. “Les jours de moins bien sont vraiment hyper violents”, confie-t-elle. Elle fait partie des nombreuses femmes qui se sentent empêchées de s’exprimer sur un sujet qu’elle considère comme un “tabou”. Certes, 66% des enquêtées estiment qu’il est légitime d’en parler, mais la peur des répercussions professionnelles reste un frein puissant, mettant en lumière l’urgent besoin de changement dans la perception de la ménopause au travail.
“Ce n’est qu’une étape, le milieu de la vie… on va vous aider à franchir ce cap.”
Économiquement, l’impact de la ménopause est également préoccupant. D’après une étude récente citée par l’économiste Pauline Grosjean, les femmes subissent en moyenne une perte de 10% de leurs revenus durant cette période, ce qui peut être en grande partie attribué à des réductions d’heures de travail ou à des absences. Mathilde, 54 ans, a pris la décision difficile de quitter son poste à cause de symptômes débilitants, illustrant ainsi le manque de soutien institutionnel pour les femmes à ce stade de leur vie professionnelle.
Face à ces enjeux, des médecins comme Pierre-François Ceccaldi commencent à reconnaître l’importance de la sensibilisation à la ménopause et ses impacts variés. Chaque semaine, il consulte des patientes pour des soucis liés à la ménopause, démontrant que ce sujet mérite toute l’attention possible, tant dans la sphère personnelle que professionnelle. “Tout prend une dimension exponentielle émotionnellement”, affirme un membre de l’association “DisDameDonc”, soulignant combien les symptômes affectent la perception de soi et les capacités professionnelles des femmes.
Pour beaucoup, la ménopause est vécue comme une transition difficile au milieu de la vie. Samantha, en concluant, note que même si la nouvelle perception des cycles menstruels s’est améliorée dans le monde professionnel, il reste encore un long chemin à parcourir pour que les symptômes de la ménopause soient entendus et compris. Alors que ces femmes aspirent à un soutien, l’initiative prise par des professionnels de santé donne un espoir quant à l’amélioration de la qualité de vie des femmes ménopausées dans leur environnement de travail.
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