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Former les salariés est devenu un enjeu incontournable pour les entreprises, surtout dans un contexte où la pérennité des emplois est remise en question. La récente suppression du plan de formation a enlevé un outil essentiel aux organisations, comme l’ont souligné les participants à un débat organisé par la revue L’Hémicycle. Les intervenants ont convenu que le compte personnel de formation (CPF) ne peut pas remplacer l’efficacité d’un plan de formation structuré, laissant les entreprises dans une situation précaire concernant le développement des compétences de leurs employés.
Lors de cet échange, Arnaud Muret, directeur général de l’opérateur de compétences OPco EP, a alerté sur l’effondrement du niveau de compétences au sein des entreprises de taille intermédiaire, composées de 50 à 300 salariés. Ce phénomène soulève des inquiétudes quant à la capacité des entreprises à maintenir une main-d’œuvre qualifiée dans un marché en constante évolution. Selon Muret, la durée de vie des compétences a drastiquement diminué au cours des dernières décennies. « Les compétences acquises par un ingénieur dans les années 1980 lui servaient 30 ans ; 2,7 ans aujourd’hui », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de la situation.
Il est crucial de réexaminer les outils de formation pour soutenir le développement des compétences, notamment pour les entreprises de taille intermédiaire.
Cette réduction de la durée de vie des compétences a des répercussions directes non seulement sur les individus, mais également sur la compétitivité des entreprises et la croissance économique. Dans un climat où l’innovabilité et l’adaptabilité sont primordiales, le manque de formation continue peut aboutir à une pénurie de savoir-faire, se traduisant par des compétences obsolètes et une productivité en berne.
Le débat sur le travail et les retraites a également mis en lumière l’interconnexion entre ces deux thématiques. Il ne s’agit pas seulement de l’âge de départ à la retraite, mais aussi de la manière dont les compétences sont maintenues et valorisées tout au long de la carrière. La nécessité de revisiter les modes de formation et d’accompagnement des salariés est plus pressante que jamais pour garantir une transition harmonieuse vers la retraite, tout en gardant les individus actifs et engagés dans leur domaine.
En conclusion, pour relever les défis de demain, les entreprises doivent impérativement investir dans la formation continue et rétablir des outils de développement des compétences qui répondent aux exigences des travailleurs et aux évolutions du marché. Le temps est venu de repenser notre approche de la formation pour garantir que les compétences ne deviennent pas un effet de mode, mais un véritable levier de réussite pour toutes les entreprises.
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