L’intelligence artificielle (IA) est en train de transformer les chaînes d’approvisionnement, la fabrication et les modèles commerciaux en automatisant des tâches répétitives et en offrant une facturation basée sur les résultats, semblable à celle des services cloud. Fini les tarifs traditionnels basés sur le temps passé : les entreprises se tournent désormais vers une facturation par événement ou par résultat. Cette évolution permet d’améliorer les marges tout en servant des marchés négligés, notamment les petites entreprises qui n’ont pas les moyens de faire appel à de grands cabinets de conseil. Des start-ups comme Gruve, qui utilise l’IA pour des services de sécurité avec une tarification axée sur les résultats, connaissent une croissance rapide tout en maintenant des marges élevées.
Face à cette tendance, de grands cabinets de conseil comme McKinsey et Accenture sont confrontés à ce que l’on appelle le « dilemme de l’innovateur ». Hésitants à évoluer vers des modèles basés sur l’IA et les résultats, ils doivent finalement s’adapter, surtout alors que des acteurs plus petits et agiles ciblent des marchés peu desservis. La transformation opérée par l’IA ne se limite pas seulement à une restructuration des tarifs ; elle représente un changement fondamental dans la façon dont les services sont délivrés et perçus.
Dans un paysage où l’IA devient incontournable, les acteurs historiques doivent évoluer sous peine de perdre des parts de marché au profit de nouveaux entrants innovants.
Les “coéquipiers IA” se présentent comme des partenaires numériques collaboratifs, conçus pour compléter le travail humain plutôt que de le remplacer. Cette dynamique aide les humains à réinventer leurs rôles dans un contexte où les peurs liées au remplacement d’emplois sont omniprésentes. L’assistance fournie par l’IA peut permettre d’optimiser les processus et d’apporter une plus-value qui, à terme, pourrait même favoriser la création de nouveaux emplois dans des domaines inexplorés.
Le marché mondial devrait connaître une expansion significative, en particulier dans les régions émergentes, où l’IA peut toucher des clients auparavant inaccessibles. Bien que la route puisse être semée d’embûches à court terme, les perspectives à long terme restent prometteuses. Toutefois, l’investissement dans les start-ups IA demeure imprévisible, car le succès repose sur une discipline rigoureuse, une stratégie claire et une gestion efficace du “FOMO” (fear of missing out), car beaucoup de projets pourraient s’avérer non rentables dans ce secteur volatile.
En somme, si tous les indicateurs laissent penser à une révolution dans le secteur du conseil et des modèles commerciaux grâce à l’IA, il est essentiel pour les acteurs établis de trouver des moyens de s’adapter à ces changements. La capacité à évoluer sera déterminante pour leur survie face à une nouvelle vague d’innovation.