La majorité des salariés sont à la fois heureux et en situation de détresse au travail : un expert explique ce paradoxe

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Un baromètre réalisé par Opinionway pour Ekilibre a récemment mis en lumière les causes racines du mal-être au travail. Les résultats sont frappants et révèlent un tableau préoccupant de l’état de santé physique et mentale des salariés. En effet, Jean-Christophe Villette, psychologue du travail et directeur général du cabinet de conseil Ekilibre, souligne un paradoxe déroutant : “Dans les entreprises, on observe une satisfaction globale des salariés élevée, et dans le même temps, une augmentation de l’absentéisme et des situations de détresse psychologique.”

Cette enquête, publiée le 5 juin, révèle que 68 % des personnes interrogées attribuent une note bonne à très bonne (supérieure à 7 sur 10) à leur satisfaction globale au travail. Toutefois, lorsque les questions deviennent plus spécifiques, la réalité se montre plus problématique. Près de 80 % des salariés font état d’une fatigue professionnelle, “symptôme d’un épuisement physique et mental devenu endémique”, selon l’étude. Ce constat soulève la question de la dualité entre satisfaction au travail et détresse psychologique.

“Parler de santé mentale au travail, c’est parler de gouvernance, de justice organisationnelle, de conditions concrètes pour faire un travail de qualité.”

Pour expliquer ce phénomène, Jean-Christophe Villette avance que ces données, loin de s’opposer, se complètent. En effet, il souligne que les employés peuvent apprécier leur travail sans pour autant s’y sentir heureux. Les plus engagés, souvent les plus dévoués, sont aussi ceux qui risquent de s’épuiser face à des déséquilibres entre leurs contraintes et leurs ressources. Aujourd’hui, trois quarts des salariés subissent un stress quotidien, tandis que 43 % d’entre eux ressentent un mal-être qui nuit à leur santé globale.

L’enquête a également identifié des facteurs organisationnels comme les principaux précurseurs de ce mal-être. Les résultats montrent que le rythme de travail élevé, les changements imprévus et la nécessité de cacher ses émotions sont tous liés à une détérioration du bien-être des salariés. Pas moins de 33 % des répondants se sentent invisibles ou dévalorisés dans leur environnement de travail, ce qui génère un sentiment de frustration et d’échec chez de nombreux employés.

Face à ces données alarmantes, Jean-Christophe Villette s’inquiète de l’insuffisance des actions de prévention mises en place par les entreprises. Les dispositifs d’alerte semblent mal identifiés par les salariés, qui peinent à trouver l’écoute nécessaire au sein de leur organisation. Selon lui, il devient impératif de repenser la gouvernance et les conditions de travail afin de véritablement aborder le mal-être psychique et physique des employés.

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