Dans un contexte où la santé mentale est de plus en plus au cœur des préoccupations sociétales, les ressources humaines (RH) sont confrontées à des défis tant individuels que collectifs. Sophie Cot-Rascol a récemment partagé cinq conseils essentiels pour les professionnels des RH afin de préserver leur bien-être. Ces recommandations incluent l’établissement de limites claires, le choix des moments propices pour écouter les autres, le recours à un réseau de soutien, l’échange entre pairs, et la consultation de professionnels si nécessaire. En prenant soin d’eux-mêmes, les RH seront mieux équipés pour accompagner leurs équipes.
Parallèlement, une étude sur la charge mentale des dirigeants de PME révèle que ceux-ci ne souffrent pas nécessairement d’un stress plus élevé que la moyenne, affichant même un taux de burn-out inférieur. Ce phénomène pourrait s’expliquer par leur approche managériale structurée, qui semble servir de rempart contre la détresse psychologique. Néanmoins, l’étude souligne aussi l’importance d’un soutien adéquat et d’accompagnement, essentiels pour préserver la santé mentale des cadres.
“Prendre soin de sa santé mentale est non seulement bénéfique pour soi, mais également crucial pour le soutien des autres.”
L’essor de l’intelligence artificielle dans le domaine du bien-être soulève également des questions complexes. Beaucoup d’utilisateurs se tournent vers des outils comme ChatGPT pour partager leurs préoccupations, mais cette relation présente des limites. L’absence d’esprit critique et le risque de dépendance posent des enjeux de confiance et de confidentialité que les RH doivent gérer en intégrant ces outils. Il est donc important que ces derniers restent vigilants quant à leur utilisation dans le cadre de l’accompagnement des collaborateurs.
Dans un autre registre, la violence montante chez les jeunes interpelle le secteur éducatif et, par extension, les entreprises. La question de savoir s’il faut renforcer la sécurité ou agir sur les causes profondes du mal-être adolescent est primordiale. Les adolescents d’aujourd’hui étant les salariés de demain, les enjeux liés à la violence à l’école sont indissociables de la santé mentale à l’intérieur des organisations.
Enfin, les réseaux sociaux, bien qu’ils soient souvent perçus comme une source d’interconnexion, inquiètent aussi en ce qui concerne l’impact sur la santé mentale. Selon une étude, 74% des Français estiment qu’ils causent plus de problèmes que de solutions. Il devient donc urgent de repenser le rôle de ces plateformes pour en faire un lieu d’écoute, de soutien et d’inclusion. La philosophe Marie Robert rappelle, dans un post inspirant, l’importance de la bienveillance et de la simplicité des mots pour soutenir la santé mentale dans le milieu du travail, particulièrement en cette semaine dédiée à la qualité de vie au travail.
