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Les codes du recrutement ont profondément évolué ces dernières années, façonnés par une société en constante mutation. Une enquête de Hellowork met en lumière un changement notable dans les attentes des candidats : 64% d’entre eux désirent aborder la question du salaire dès le premier entretien, contre 45% en 2016. Cette recherche de transparence est révélatrice d’une tendance où les candidats, de plus en plus exigeants, privilégient des entreprises à taille humaine, tout en souhaitant instaurer une relation authentique et directe avec les recruteurs.
Parallèlement, les recruteurs ont revu leurs critères de sélection face à l’évolution rapide des compétences exigées dans le monde du travail moderne. Marie Hombrouck, fondatrice du cabinet de recrutement Atorus Executive, souligne que la maîtrise des outils numériques, et plus particulièrement des plateformes de visio, est devenue essentielle. “Il faut évaluer si le candidat parvient à se connecter correctement et si son matériel fonctionne”, insiste-t-elle. Ce faisant, un simple problème technique peut compromettre une première impression qui, elle, est cruciale.
“On recrute sur les compétences, on licencie sur le savoir-être.”
Outre les compétences techniques, l’apparence et la posture durant l’entretien, même à distance, restent primordiales. Karine Branger, directrice des ressources humaines chez Konecta, met en garde contre des tenues inappropriées, soulignant l’importance de soigner son apparence. “La préparation est la clé”, déclare Marie Hombrouck, qui rappelle que la cohérence professionnelle doit être maintenue, quel que soit le cadre de l’entretien, même si celui-ci se déroule dans un café.
Les entretiens se transforment ainsi en véritables espaces d’échange où le savoir-être est parfois plus déterminant que la compétence technique. L’expert recruteur Jenny Gaultier souligne que des questions inattendues peuvent aussi servir de révélateurs. Ces interrogations étranges, comme “Batman ou Robin?”, permettent d’évaluer la réactivité du candidat, et sa capacité à gérer la pression. Leur but n’est pas de piéger le candidat, mais d’observer comment il s’intègre dans la culture de l’entreprise.
Enfin, l’intégration de l’intelligence artificielle dans le processus de recrutement ne signifie pas la fin de l’évaluation humaine. Marie Hombrouck alerte sur les risques d’utiliser des critères automatiques pouvant écarter des candidats prometteurs. La communication avec les candidats, qu’elle soit positive ou négative, est cruciale. “Un retour, même en cas de refus, est essentiel pour éviter la frustration”, conclut-elle. Dans un marché du travail en constante évolution, l’audace de demander un feedback devient un atout pour les candidats en quête d’amélioration.
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