“`html
À l’approche d’un nouvel accord présenté au Parlement en juin, le gouvernement français met l’accent sur l’importance de l’entretien de mi-parcours pour anticiper la fin de carrière des salariés. Selon plusieurs spécialistes, dont le psychologue du travail Samuel Laurent, cet entretien est crucial pour discuter des éventuelles difficultés liées à l’usure professionnelle ou à la placardisation. Bien que 45 ans puisse sembler tôt pour envisager la fin de carrière, c’est un moment clé pour planifier des choix judicieux et éviter des situations de blocage à l’âge de 55 ans.
Actuellement, l’emploi des séniors est préoccupant. En effet, seulement 58% des individus âgés de 55 à 64 ans sont employés, contre 82% pour ceux âgés de 25 à 49 ans. Ce constat amène les partenaires sociaux à proposer deux entretiens professionnels, l’un à 45 ans et un autre entre 58 et 60 ans. Un point de vue que soutient fortement Samuel Laurent, soulignant que de nombreux travailleurs se retrouvent coincés à 55 ans, se sentant incapables de quitter un métier qu’ils ne peuvent plus exercer pleinement.
“Il est urgent de créer une culture de l’anticipation et de la formation pour les travailleurs de 45 ans et plus.”
La mise en place de ces entretiens pourrait changer la dynamique de la carrière des salariés en leur offrant un moment pour réfléchir à leurs perspectives d’avenir et à leurs envies. Boutayna Burkel, fondatrice du cabinet de conseils en ressources humaines The Helpr, mentionne que ces discussions permettront d’explorer la pénibilité liée aux tâches, ainsi que l’impact éventuel des changements organisationnels sur le bien-être du salarié. Ces séances sont donc essentielles pour envisager des solutions adaptées aux besoins des travailleurs.
Parmi les solutions évoquées par Burkel figurent les journées de télétravail supplémentaires, la flexibilisation des horaires, ainsi que des formations ciblées et des dispositifs de mentorat. Bien que ces initiatives ne soient pas des remèdes miracles, elles visent à alléger la pression subie par les salariés et à les aider à s’épanouir dans leur travail. L’enjeu est clair : réussir à anticiper les blocages afin d’éviter des démissions ou des licenciements dus à des problèmes d’inaptitude.
Cependant, il reste beaucoup à faire pour lutter contre les préjugés qui pèsent sur les travailleurs âgés. Selon Boutayna Burkel, il existe une forme d’obsolescence préprogrammée qui contribue à leur discrimination sur le marché du travail. La mise en œuvre de ces entretiens de mi-parcours pourrait renforcer non seulement l’employabilité des séniors, mais également leur capacité à changer d’entreprise dans un environnement encore trop souvent hostile à l’âge.
“`