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Harvey, un outil d’intelligence artificielle juridique très populaire, a récemment annoncé qu’il allait désormais utiliser des modèles de base de premier plan d’Anthropic et de Google, prenant ainsi ses distances par rapport à l’utilisation exclusive des modèles d’OpenAI. Cette annonce, faite dans un article de blog mardi, est d’autant plus significative que Harvey figure parmi les entreprises les plus prometteuses soutenues par le OpenAI Startup Fund. Ce fond est associé à OpenAI et vise à soutenir des entreprises développant des produits fondés sur les technologies d’IA, principalement celles d’OpenAI.
Harvey, qui a connu une croissance fulgurante depuis son soutien initial, a atteint une valorisation de 3 milliards de dollars, selon des informations révélées en février, suite à une levée de fonds de 300 millions de dollars lors d’un tour de série D dirigé par Sequoia. D’autres investisseurs notables comme Coatue, Kleiner Perkins, et le OpenAI Fund ont également participé. Fait intéressant, le bras d’investissement de Google, GV, avait dirigé le tour de série C de 100 millions de dollars de Harvey en juillet 2024, un mouvement qui aurait dû favoriser l’adoption des modèles d’IA de Google, mais qui n’a pas été immédiat.
Cette évolution souligne la pression croissante sur OpenAI pour continuer à prouver sa valeur dans un paysage concurrentiel en expansion.
La décision de Harvey de ne plus se limiter aux modèles d’OpenAI découle de l’analyse interne qu’ils ont menée, connue sous le nom de BigLaw, démontrant que divers modèles de bases deviennent de plus en plus compétents pour accomplir un large éventail de tâches juridiques. Certains d’entre eux surpassent même les performances des systèmes de Harvey. À titre d’exemple, le modèle Gemini 2.5 Pro de Google excelle dans la rédaction juridique, mais peine avec des tâches préalables au procès, comme la rédaction d’arguments oraux, en raison de sa compréhension limitée des règles probatoires complexes.
En parallèle, Harvey a décidé de partager un classement public des performances des modèles sur des tâches juridiques, qui ne se résumera pas à un score unique. Le classement inclura des recherches où des avocats chevronnés apporteront des réflexions nuancées sur les performances des différents modèles, une initiative qui pourrait potentiellement mettre la pression sur ses partenaires et investisseurs pour maintenir un niveau de performance élevé.
Le PDG de Harvey, Winston Weinberg, a exprimé sa reconnaissance envers OpenAI en tant qu’investisseur et collaborateur clé, tout en soulignant que la société est excitée à l’idée d’élargir ses options pour répondre aux besoins de ses clients à l’échelle mondiale. Les récents développements révèlent que même si OpenAI semble toujours avoir une longueur d’avance, la dynamique d’une concurrence accrue pourrait façonner l’avenir de l’IA dans le secteur juridique.
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