Trois ouvriers morts en Côte-d’Or : pourquoi les chiffres des accidents mortels ne baissent pas en France

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Un tragique accident sur un chantier à Pommard, en Côte-d’Or, a coûté la vie à trois ouvriers, âgés de 45, 56 et 58 ans, ce mardi 13 mai. Ce drame met en lumière une réalité inquiétante : chaque jour, en France, deux personnes en moyenne perdent la vie au travail, un chiffre qui ne cesse d’augmenter depuis une décennie. En 2023, 759 personnes ont ainsi trouvé la mort suite à un accident du travail, soit 21 de plus qu’en 2022, selon les chiffres de l’Assurance maladie.

Cette montée des accidents mortels est très préoccupante et se renforce avec le temps. Passant de 3,48 morts pour 100 000 habitants en 2012 à 4,38 en 2022, la tendance montre que la France n’est pas sur la bonne voie. Les chiffres, cependant, sont souvent sous-estimés, car ils ne prennent en compte que les salariés affiliés au régime général, omettant ainsi la fonction publique, les agriculteurs, ainsi que les travailleurs indépendants.

La France fait face à une situation préoccupante avec un manque de protection et de régulations sur les lieux de travail.

Les syndicats, notamment la CGT, pointent du doigt plusieurs facteurs clés expliquant cette hausse des accidents. Parmi eux, la disparition des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) sous le premier quinquennat de Macron, ainsi que le manque d’inspecteurs du travail, dont les effectifs sont en déclin. Les conditions de travail, particulièrement dans le secteur du bâtiment, sont souvent juxtaposées à de “hautes cadences” et à un “recours systématique à la sous-traitance”, ce qui aggrave les risques d’accidents.

Le rapport de la sociologue Véronique Daubas-Letourneux suggère que les accidents se produisent fréquemment dans des situations d’urgence, souvent aggravées par un manque de personnel pour des raisons économiques. Ces points soulèvent des questions sur l’organisation du travail et les ajustements nécessaires pour garantir la sécurité des ouvriers.

En ce qui concerne les comparaisons internationales, la France est parfois perçue comme peu performante. Avec le quatrième pire taux d’accidents mortels en Europe, il est facile de porter un jugement hâtif. Cependant, les méthodes de calcul varient d’un pays à l’autre. En France, la présomption d’imputabilité des accidents sur le lieu et à l’époque de travail est très stricte, ce qui peut influencer les statistiques. D’autres pays, quant à eux, exigent l’établissement d’un lien de causalité plus rigoureux pour faire entrer un accident dans leurs chiffres.

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