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2023 a déjà été une année tumultueuse pour l’industrie des semi-conducteurs aux États-Unis. Ce secteur joue un rôle majeur dans la “course à l’IA” que le pays semble déterminé à remporter. Cela vaut la peine d’y prêter attention : de la nomination de Lip-Bu Tan comme nouveau PDG d’Intel, qui n’a pas tardé à tenter de revitaliser l’entreprise historique, à la proposition de Joe Biden de nouvelles règles d’exportation de puces AI avant de quitter son poste, une multitude d’événements ont marqué le début de l’année.
Le 13 janvier, Biden a proposé de nouvelles restrictions d’exportation sur les puces AI fabriquées aux États-Unis, établissant une structure en trois niveaux pour réglementer les exportations. Alors que les pays de Tier 1 ne faisaient face à aucune restriction, ceux de Tier 2 se voyaient imposer une limite d’achat pour la première fois. Cette dynamique a suscité des réactions variées dans le secteur, notamment celle d’Anthropic, qui soutenait déjà des restrictions sur les exportations de puces.
En dépit des obstacles et des revers, l’industrie des semi-conducteurs américaine continue de naviguer dans des eaux tumultueuses à la recherche d’une revitalisation stratégique.
Tout au long du mois de février, des sénateurs comme Elizabeth Warren et Josh Hawley ont écrit une lettre pour appeler à un renforcement des restrictions sur les exportations de puces. La situation s’est encore intensifiée en mars, quand Intel a nommé Lip-Bu Tan comme nouveau PDG, l’ancien membre du conseil d’administration promettant de recentrer l’entreprise sur l’ingénierie. De plus, le 28 février, Intel a annoncé un retard dans la construction de son usine de semi-conducteurs dans l’Ohio, un projet de 28 milliards de dollars initialement prévu pour démarrer cette année.
En avril, plusieurs événements marquants se sont produits. Intel a annoncé qu’il projetait de licencier plus de 21 000 employés pour mieux se concentrer sur ses priorités d’ingénierie. Au même moment, Nvidia a révélé qu’elle subirait des charges financières significatives en raison de nouvelles exigences d’exportation pour son H20 AI chip, celui-ci n’étant plus entièrement exportable vers la Chine. Dans un autre mouvement stratégique, Intel et TSMC se seraient entendus sur un projet de coentreprise pour faire avancer leurs capacités de fabrication de puces.
En somme, le paysage des semi-conducteurs aux États-Unis est en plein bouleversement, avec des acteurs majeurs cherchant à ajuster leurs stratégies face à des défis internes et externes. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer comment ces changements affecteront la position des États-Unis dans la compétition mondiale pour l’innovation en intelligence artificielle.
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