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Le constructeur automobile Stellantis, connu pour avoir été précurseur dans l’adoption du télétravail, fait face aujourd’hui à une réévaluation de son organisation du travail. L’usine Mirafiori à Turin a confirmé qu’après avoir été pionnière dans ce domaine depuis 2014, l’entreprise ne peut ignorer les limites que cette pratique impose. Dans le cadre de son plan “re-connexion”, la direction prévoit de réduire le nombre de jours de télétravail, favorisant ainsi un retour des employés au bureau au moins trois jours par semaine.
Dès l’avènement de la pandémie en 2020, Stellantis s’était déjà positionné comme un leader dans le domaine du télétravail, permettant à ses 8.650 salariés, principalement des cadres, de travailler à distance. La moitié d’entre eux n’étant présents au bureau qu’un jour par semaine ou moins. Le télétravail était alors perçu comme une véritable stratégie d’avenir pour l’entreprise. Cependant, la direction admet qu’un rééquilibrage est nécessaire, car le travail à distance présente des obstacles en termes de collaboration et d’innovation.
Pour Stellantis, le défi est désormais de recréer une dynamique d’échange et de collaboration, sans perdre de vue les besoins des employés.
Le constat est clair : les interactions humaines limitées par le travail à distance nuisent à l’acculturation de l’entreprise, notamment pour les nouveaux arrivants. “Nous voulons augmenter les temps d’échange en présentiel et renforcer l’animation managériale”, a déclaré un porte-parole de l’entreprise. Cela soulève cependant des questions quant à l’impact de ce changement sur les employés qui ont depuis cinq ans intégré un mode de vie adapté à ce nouvel équilibre travail-vie personnelle.
En effet, mieux s’organiser pour revenir sur site représente un défi de taille. Beaucoup d’employés ont modifié leurs habitudes, certains ayant même emménagé loin des grands centres urbains pour profiter de la flexibilité du télétravail. Les syndicats, notamment la CFE-CGC, demandent donc une adaptation des modalités de retour au bureau et mettent en garde contre le risque d’un espace de travail mal dimensionné pour accueillir un plus grand nombre de salariés.
Au final, la direction de Stellantis semble consciente des enjeux liés à la réorganisation du travail. Elle s’engage à une approche progressive, cherchant à travailler en concertation avec les partenaires sociaux pour garantir un retour au bureau qui soit effectivement bénéfique pour les équipes. En résumé, la démarche vise à recréer des interactions significatives entre les collaborateurs tout en respectant les besoins individuels de chacun.
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