Lors des Assises de l’apprentissage 2025 organisées par la Fédération Nationale des Directeurs de CFA (Fnadir) à Marseille, le renforcement des pouvoirs de supervision des Opco (Opérateurs de Compétences) et ses conséquences pour les centres de formation d’apprentis (CFA) étaient au cœur des discussions. Cet évènement, qui s’est tenu le 28 mars, a été l’occasion de souligner la montée en puissance des outils de contrôle Qualiopi et du service fait depuis la loi de 2018.
Plus d’un an après un premier décret du 28 décembre 2023 qui encadrait ses pouvoirs de supervision, un deuxième décret paru le 28 juin 2024 a imposé aux Opco des vérifications supplémentaires sur la conformité des contrats d’apprentissage. « C’est beaucoup de travail pour la cellule de contrôle d’un Opco même important, mais cela se justifie au regard des sommes colossales qui sont consacrées à l’apprentissage notamment » commente Jean-Marc Baugé, directeur adjoint alternance d’Akto Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le renforcement de la mission de contrôle des Opco représente une charge de travail importante, mais justifiée au vue des enjeux financiers liés à l’apprentissage.
Mis en place avec l’objectif de garantir la qualité des formations proposées par les CFA, ces contrôles supplémentaires ont toutefois suscité des réactions mitigées de la part des acteurs de terrain. Si certains voient d’un bon œil l’amélioration de la qualité des formations dispensées, d’autres s’inquiètent des lourdeurs administratives engendrées par ces nouvelles obligations de contrôle.
Au-delà des discussions, cette rencontre a également été l’occasion d’évoquer les perspectives d’évolution et les grands enjeux auxquels les CFA devront faire face dans les années à venir. Ces échanges ont notamment mis en lumière les enjeux en termes d’innovation pédagogique, de digitalisation des apprentissages ou encore de territorialisation des offres de formation.