« On craint un risque social majeur, un plan social d’envergure, à bas bruit, pour le second semestre 2025 puis 2026. » Ce n’est pas le cri d’alarme d’une entreprise en péril, mais celui concernant près de 220 000 d’entre elles, réparties sur l’ensemble du territoire français. Cette mise en garde a été lancée par David Cluzeau, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), lors d’une conférence de presse le 28 février.
Pour ce secteur qui emploie près de 2,7 millions de salariés, l’inquiétude est de taille. Selon Cluzeau, 186 000 emplois seraient en péril cette année. L’économie sociale et solidaire, qui englobe les associations, coopératives, et autres entreprises d’insertion, risque d’être profondément touchée.
“Cette loi de finances pour 2025 pourrait avoir des répercussions désastreuses pour l’ensemble du secteur de l’économie sociale et solidaire.”
Le coupable désigné est la loi de finances pour 2025. Cette dernière a réduit les capacités des employeurs à embaucher dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. De plus, elle a eu pour conséquence une baisse des dotations globales de fonctionnement (DGF) pour de nombreuses entités de ce secteur.
Cela va de la proposition de services aux personnes âgées avec des sociétés d’aide à domicile, jusqu’aux petites entreprises travaillant dans l’insertion par le travail. De nombreux services et entreprises pourraient donc être affectés par cette baisse des financements. Face à l’inquiétude grandissante, l’Udes demande “un tour de table” aux collectivités afin d’explorer les solutions possibles pour éviter un “plan social d’envergure”.