Dans le cadre d’une refonte du système d’allocation, la réforme du RSA entre en vigueur dans toute la France ce mercredi suite à une expérimentation de 18 mois dans 49 départements. Dans le but de faciliter le retour à l’emploi, tous les allocataires du RSA seront automatiquement inscrits à France Travail et devront s’engager contractuellement à consacrer 15 heures par semaine à des activités professionnelles spécifiques.
Après une expérimentation de 18 mois, la réforme du Revenu de Solidarité Active (RSA) passe à une généralisation nationale ce mercredi 1er janvier. Selon la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, cette mesure a permis dans les départements pilotes un retour à l’emploi et à l’insertion professionnelle de longue durée de 42% des bénéficiaires, tout en favorisant un rétablissement de l’estime de soi.
Mais cette réforme n’est pas sans controverses. Elle prévoit non seulement l’inscription automatique de 1,2 million de personnes supplémentaires en tant que demandeurs d’emploi à France Travail, mais également l’obligation pour tous les bénéficiaires du RSA de souscrire un “contrat d’engagement” définissant les objectifs d’insertion sociale et professionnelle. L’impact de cette condition reste cependant un sujet de débat parmi les professionnels et les allocataires.
“Le rapport notait en outre que le coût moyen de cet accompagnement renforcé “oscillerait entre 600 et 1.200 euros par allocataire selon la modalité d’accompagnement” et peut grimper jusqu’à 4.000 euros pour des publics rencontrant “des problématiques spécifiques”.
En outre, la réforme prévoit que chaque bénéficiaire du RSA devra, dans le cadre de son contrat d’engagement, consacrer 15 à 20 heures par semaine à des entretiens, à des formations, à des stages ou à des immersions en entreprise. Ce contrat sera personnalisé et ne conditionnera pas l’octroi de l’allocation.
En conclusion, malgré les controverses, la mise en œuvre de la réforme du RSA semble avoir contribué à l’insertion sociale et professionnelle de plusieurs bénéficiaires en les encourageant à reprendre confiance en leurs capacités. Le coût financier de cet accompagnement intensifié semble également être contrebalancé par la diminution du nombre de bénéficiaires à qui il faut verser des allocations.