Friend, une startup qui conçoit un collier propulsé par l’IA, destiné à être considéré comme un compagnon numérique, a reporté sa première vague d’expéditions jusqu’au troisième trimestre. Friend avait prévu d’expédier les appareils aux clients ayant précommandé dès le premier trimestre. Mais selon le co-fondateur et PDG, Avi Schiffman, cela n’est plus réalisable. “J’aurais aimé effectuer les expéditions au premier trimestre de cette année, mais il me reste encore des peaufinages à faire, et malheureusement on ne peut commencer la fabrication électronique que lorsque le design est terminé à 95%”, a déclaré Schiffman dans un courrier électronique adressé aux clients. “J’estime qu’à la fin du mois de février, lorsque notre prototype sera terminé, nous entamerons notre dernière ligne droite.”
Composée d’une équipe d’ingénieurs de huit personnes et dotée d’un capital de 8,5 millions de dollars de la part d’investisseurs, y compris le PDG de la société Perplexity, Aravind Srinivas, Friend a surpris tout le monde lorsqu’elle a dépensé 1,8 million de dollars pour l’acquisition du nom de domaine Friend.com. Cet automne, dans le cadre de ce que Schiffman a appelé une “expérience”, Friend a lancé une plateforme web sur Friend.com qui permettait aux gens de parler à des exemples aléatoires de personnages IA. Les réactions étaient mitigées.
“Friend se retire de l’expérience du chatbot, se concentrant uniquement sur le matériel et n’intégrant pas la fonction de compagnon virtuel.”
Le journaliste de TechRadar, Eric Schwartz, a noté que les chatbots de Friend lançaient souvent des conversations avec des anecdotes de traumas, allant des agressions aux licenciements. En effet, lors de ma visite sur Friend.com lundi après-midi, un chatbot nommé Donald a partagé que les “fantômes de [son] passé” l’effrayaient énormément. Dans l’e-mail mentionné ci-dessus, Schiffman a également annoncé que Friend mettrait fin à ses expériences de chatbot. “Je suis content que des millions de personnes aient pu expérimenter ce que je considère comme le chatbot le plus réaliste à ce jour,” a écrit Schiffman. “Cela a vraiment prouvé notre capacité interne à gérer le trafic et nous a appris beaucoup de choses sur l’accompagnement numérique… [Mais] Je veux que nous restions concentrés uniquement sur le matériel, et j’ai réalisé que les chatbots numériques et les compagnons incarnés ne s’associent pas bien.”
Les compagnons utilisant la technologie de l’IA sont devenus un sujet brûlant. Character.AI, une plateforme de chatbot soutenue par Google, a été accusée dans deux plaintes séparées de causer un préjudice psychologique aux enfants. Certains experts ont exprimé des préoccupations sur le fait que les compagnons IA pourraient aggraver l’isolement en remplaçant les relations humaines par des relations artificielles, et générer des contenus nuisibles susceptibles de déclencher des problèmes de santé mentale.
