Au départ, c’était de la stupéfaction qui s’est emparée des étudiants des «prépas talents», suite aux modifications des concours d’entrée aux grandes écoles de la fonction publique. Mais cette stupéfaction a rapidement laissé place à la colère, poussant les étudiants à se mobiliser pour demander la prolongation de l’expérimentation allouant des places réservées aux étudiants issus de milieux modestes dans ces établissements prestigieux.
Les jeunes aspirants fonctionnaires se promenaient, rêveurs, dans les allées du Palais des congrès de Strasbourg lors des Entretiens territoriaux de Strasbourg (ETS) les 11 et 12 décembre. Mais pour ces élèves des «prépas talents», le doute s’est installé : pourront-ils un jour travailler aux côtés des cadres dirigeants qui les inspirent ? Car l’expérimentation des places réservées pour les concours d’entrée aux écoles de la haute fonction publique, incluant l’INSP et l’Inet, doit prendre fin au 31 décembre 2024, comme le stipule l’ordonnance du 3 mars 2021.
Depuis cette directive, le rapport d’évaluation de ce dispositif n’a pas été publié et aucune nouvelle mesure n’a été annoncée. L’avenir de ces jeunes rêveurs est incertain.
Après cette annonce, aucun complément d’information n’a été fourni. Le rapport d’évaluation sur le dispositif n’a pas été publié, et aucun texte n’est venu préciser ce qu’il adviendra par la suite. L’incertitude plane donc sur les élèves des «prépas talents» qui ne savent pas s’ils pourront réaliser leurs ambitions et intégrer la haute fonction publique.
Cette situation fait écho à la problématique de l’égalité des chances et de l’accès à l’éducation supérieure pour tous, indépendamment de leur milieu d’origine. La fin de cette expérimentation pourrait marquer un retour en arrière dans la lutte contre les inégalités sociales dans l’éducation en France.