Après la pandémie, le télétravail profite surtout aux cadres

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Pendant la pandémie en 2021, près d’un tiers des salariés français étaient concernés par le télétravail, majoritairement trois jours par semaine ou plus. En revanche, en 2023, le nombre de salariés travaillant à distance a diminué, ne représentant plus que 26% de la main-d’œuvre. Il est à noter que quatre salariés sur cinq ne travaillent à distance que un ou deux jours par semaine, ou de manière occasionnelle.

L’étude du ministère du Travail publiée le mardi dernier indique que le télétravail est de plus en plus réservé aux cadres, écartant largement les professions intermédiaires et les employés. Avant la crise sanitaire de la Covid-19, le travail à distance ne concernait que moins d’un salarié sur dix, souvent un jour par semaine au maximum. Cette analyse se base sur les réponses de plusieurs dizaines de milliers de salariés lors de trois enquêtes sur les conditions de travail et le vécu au travail effectuées par la Dares, la Direction des études du ministère.

“Globalement, il y a un décalage entre le souhait des salariés de travailler à distance et la réalité de la pratique du télétravail, avec un besoin croissant de ce type de travail.”

Un vivier de 2,2 millions de salariés en France, occupant des postes télétravaillables mais ne travaillant pas à distance, souhaite toutefois adopter cette pratique. Ces salariés sont principalement concentrés dans les métiers où la pratique du télétravail est assez courante, comme les secrétaires, les comptables ou les employés des banques et des assurances. Au total, un tiers (34%) des salariés français souhaiterait travailler à distance, la majorité entre deux et quatre jours par semaine, seuls 8% voulant le faire à temps plein.

Louis-Alexandre Erb, l’un des auteurs de l’étude, a souligné lors d’une présentation à la presse que “les télétravailleurs ont davantage d’autonomie et travaillent de manière moins intense lorsqu’ils sont à distance plutôt que sur site”. Une autre étude de la Dares montre que les salariés travaillant à domicile sont en meilleure santé que les salariés qui ne le font pas. De plus, il note que “même en cas de pratique du télétravail, le travail domestique n’est pas mieux réparti entre femmes et hommes, sauf au sein des couples avec jeunes enfants”.

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