En 2021, 720.000 salariés en France ont bénéficié d’actions de leur employeur, un chiffre en hausse de 14% par rapport à 2020, selon les dernières statistiques publiées par le ministère du Travail. Cette augmentation est l’une des conséquences de la loi Pacte adoptée en 2019, qui a pour objectif d’encourager l’actionnariat salarié.
La loi Pacte vise à supprimer le forfait social dans les entreprises de moins de 50 salariés et à le réduire de 20% à 10% pour les entreprises de plus grande taille, afin de favoriser l’implication des salariés dans l’entreprise. Bien que le nombre de bénéficiaires ait augmenté, deux ans après l’adoption de cette loi, l’actionnariat salarié ne concerne cependant qu’un peu plus de 3.700 entreprises, soit 1,5% de l’ensemble des structures de plus de 10 salariés ou celles cotées de moins de 10 salariés.
L’actionnariat salarié tend à croître avec la taille de l’entreprise. Il est ainsi mis en place par 19,3% des entreprises de 1.000 salariés et plus, contre seulement 0,9% des entreprises de 10 à 49 salariés.
La Dares (Direction des études et des statistiques du ministère) précise que la proportion de salariés actionnaires est la plus élevée dans les entreprises cotées en Bourse ; 30,6% d’entre elles ont réalisé “au moins une opération d’actionnariat en 2021”, bénéficiant à près de trois salariés sur quatre de ces entreprises.
En général, presque la moitié des salariés (46,3%) des entreprises qui proposent des actions en bénéficient. L’acquisition d’actions est majoritairement réalisée via un plan d’épargne entreprise (PEE), auquel la loi Pacte a également donné un coup de pouce en encourageant l’existence de “dispositifs d’épargne salariale” dont presque tous les bénéficiaires de l’actionnariat salarié sont couverts.
Pour l’année 2021, un tiers des entreprises concernées par l’actionnariat salarié ont attribué gratuitement des actions (AGA). D’autres alternatives ont été mises en avant par les start-ups, notamment avec l’offre de bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise (BSPCE) ou bien avec des stock-options, voire une combinaison de ces formules.