57% ont postulé plus de 30 fois avant de trouver un poste: les jeunes diplômés d’un bac +5 ont de plus en plus de mal à s’insérer sur le marché du travail

Illustration générée par intelligence artificielle

Selon une enquête récente menée par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), la situation des jeunes diplômés sur le marché du travail s’est considérablement dégradée en 2024. Alors que 72% des jeunes ayant terminé leurs études en 2023 occupaient un emploi salarié douze mois plus tard, cette proportion est en baisse par rapport aux promotions précédentes. Ce schéma, qui indique une difficulté croissante pour les nouveaux diplômés à entrer dans la vie active, soulève des inquiétudes pour l’année 2025.

La promotion de 2024, bien qu’elle ne parvienne pas à atteindre les niveaux critiques de la promotion 2020, voit tout de même un taux d’insertion professionnelle nettement inférieur à celui observé en 2022 et 2021. L’Apec avertit que la baisse des recrutements de cadres débutants pourrait encore s’aggraver dans les mois à venir, rendant l’accès à l’emploi encore plus difficile pour ces jeunes faces à un marché du travail en pleine mutation.

Avec une recherche d’emploi qui s’allonge et un besoin grandissant de faire des concessions, les jeunes diplômés se voient contraints d’accepter des postes moins attractifs.

Le processus de recherche d’emploi est devenu un véritable parcours du combattant. En moyenne, les jeunes diplômés de niveau master ont dû multiplier les candidatures avant de décrocher un poste. Près de 57% d’entre eux ont indiqué avoir postulé plus de 30 fois pour obtenir leur emploi actuel, une augmentation alarmante par rapport à la promotion précédente. Cette tendance souligne l’intensification de la concurrence sur le marché du travail et le besoin d’adapter ses attentes face à la réalité économique.

De plus, cette étude met en lumière une évolution des attentes des jeunes diplômés. Alors que la plupart d’entre eux privilégient la sécurité de l’emploi, avec 78% souhaitant un contrat à durée indéterminée, une partie significative est prête à faire des concessions. 70% d’entre eux sont ouverts à accepter des types de contrats différents et 59% à des salaires inférieurs à leurs attentes initiales, témoignant d’un certain pragmatisme dans un contexte économique morose.

Enfin, de plus en plus de jeunes choisissent d’occuper des “jobs alimentaires”, une catégorie qui a cru de sept points entre les promotions 2022 et 2024, atteignant ainsi 24%. Cette tendance révèle une pression accrue sur les jeunes diplômés, qui se retrouvent souvent contraints d’accepter des emplois ne correspondant pas à leur niveau d’études. La double étude de l’Apec montre également un recul des intentions d’embauche, en particulier dans les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises, signalant une tendance à la stagnation dans un marché du travail déjà difficile pour les jeunes diplômés.

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