« L’exemplarité de l’État est la condition de crédibilité de notre action, car nous ne pouvons pas attendre de la société les engagements que l’État ne saurait s’appliquer à lui-même ». C’est par cette déclaration forte que Elisabeth Borne, alors Première ministre, introduisait le plan « service publics écoresponsables » dans une circulaire publiée le 16 janvier dernier. Le dispositif, initialement présenté le 25 février 2020 avec 20 mesures obligatoires, a été actualisé et repose désormais sur 15 engagements.
Le plan d’action vise en effet à réduire significativement l’empreinte environnementale de l’État. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’État de 22% en 2027 par rapport à 2022 (-5% par an), d’atteindre le zéro émission nette d’ici 2050, de préserver et restaurer la biodiversité et de réduire la consommation de ressources. Le déploiement du dispositif est confié aux préfectures de région, en coordination avec les préfectures de département.
« Le plan ‘services publics écoresponsables’ met en avant 15 engagements précis, couvrant des domaines aussi variés que la transition écologique, la réduction des déplacements domicile-travail, l’amélioration de nos modèles de consommation ou encore la préservation de la ressource en eau.»
L’annexe de la circulaire détaille les 15 engagements : La formation des agents à la transition écologique en est le premier, suivi par le suivi des émissions de gaz à effet de serre de l’État et le respect de la trajectoire de décarbonation. S’ensuivent des mesures visant à réduire les déplacements domicile-travail et les déplacements professionnels, puis à verdir la flotte automobile et déployer des points de recharge. Les autres engagements portent sur la consommation (consommer moins et mieux, développer le numérique écoresponsable, réduire la quantité de déchets, promouvoir une alimentation plus respectueuse de l’environnement), les bâtiments (réduire leurs consommations énergétiques et leurs émissions, réduire leur empreinte environnementale), la gestion durable des espaces et la préservation de la ressource en eau.
L’ambition de cette démarche est de taille, mais elle symbolise la volonté de l’État de prendre la mesure de l’enjeu environnemental et d’agir en conséquence. Les acteurs de la fonction publique hospitalière et territoriale sont également mobilisés, avec l’objectif de former sur la durée 5,7 millions d’agents publics à la transition écologique. Si elle est mise en œuvre avec succès, cette initiative devrait donc avoir un impact significatif sur l’ensemble de l’administration française.