12,4% des salariés en France sont payés au SMIC, contre 17% en 2023

Selon les chiffres récemment publiés par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, la proportion de salariés percevant le salaire minimum (SMIC) en France continue de diminuer. En 2025, cette part atteint désormais 12,4%, contre 14,6% l’année précédente. Ce recul traduit une évolution notable du marché du travail, où l’on observe une hausse globale des rémunérations ou une modification de la structure des emplois.

Cette baisse de la part des salariés payés au SMIC s’inscrit dans une tendance de fond qui pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, la croissance des salaires moyens, notamment dans certains secteurs en plein essor, ou encore une politique salariale plus favorable aux employés qualifiés. Par ailleurs, la réduction des emplois précaires ou à temps partiel, souvent rémunérés au SMIC, pourrait aussi contribuer à ce phénomène.

Les secteurs traditionnellement moins rémunérateurs, comme la restauration, le commerce ou la manutention, ont vu leur poids relatif diminuer dans l’emploi total. En parallèle, des professions plus qualifiées, en particulier dans la santé, la technologie ou l’ingénierie, occupent une part grandissante de la population active, ce qui impacte la répartition des salaires. La conjoncture économique et le contexte de relance post-pandémie jouent également un rôle dans cette dynamique positive en termes de rémunération.

La réduction de la proportion de salariés au SMIC reflète une amélioration globale des conditions de rémunération, même si certains travailleurs restent encore en bas de l’échelle.

Ce recul du pourcentage de salariés payés au minimum-cost pourrait avoir des implications positives pour le pouvoir d’achat des ménages, tout en soulignant l’évolution du marché de l’emploi vers des emplois mieux rémunérés. Toutefois, il reste important de suivre ces tendances dans le cadre d’une politique active de lutte contre la précarité et pour l’égalité salariale. La transformation du tissu économique français, soutenue par ces statistiques, est donc un indicateur encourageant pour l’avenir.

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